jeudi 21 février 2013

Trouble de l'attachement

Pour commencer à comprendre....

 

IMPORTANCE DES PREMIÈRES ANNÉES DE VIE DANS LA CRÉATION DES LIENS D’ATTACHEMENT : IRRÉVERSIBILITÉ DE CERTAINS DOMMAGES




La capacité d’établir un lien sélectif avec une figure d’attachement est reconnue comme un facteur décisif dans le développement normal, puisque l’échec à former un tel lien dans la petite enfance est associé à des troubles permanents, et en dépit des traitements, difficilement réversibles de la socialisation. En effet, l’enfant qui n’a pu bénéficier dans les premières années de vie d’une présence maternelle apte à favoriser l’apparition de liens d’attachement (soit en raison de ruptures répétées ou encore de l’incapacité de la figure maternelle à être sensible à ses besoins) risque de se détourner peu à peu de la relation pour devenir complètement détaché.

Rutter 1979 (voir Steinhauer, 1996) soutient que l’échec à former un lien sélectif durant la première enfance entraîne plus tard toute une série de comportements sociaux inadéquats. Pour lui, l’incapacité à établir un lien sélectif dans la première enfance compromet sérieusement l’adaptation sociale de l’enfant, ce handicap ne pouvant être entièrement surmonté plus tard par le placement de l’enfant dans un environnement plus favorable.

En 1995, Rutter précise que plus la période passée sans substitut maternel stable et adéquat est longue, plus les possibilités de rattrapage sont limitées. En effet, l’enfant, au lieu de former de nouveaux liens d’attachement, se détourne peu à peu de la relation pour réinvestir en lui-même l’amour d’abord destiné aux figures parentales. Tout se passe comme s’il avait abandonné l’idée qu’on puisse répondre à ses besoins. Il se montre peu disposé à aimer et à se laisser aimer, se liant plutôt de façon superficielle aux adultes, qui deviennent facilement interchangeables à ses yeux.

Selon Steinhauer (1996), un enfant qui n’aurait pas développé avant deux ans sa capacité d’attachement conservera de graves séquelles, tant au plan social que cognitif. En effet, ce dernier prétend que c’est afin de maintenir ses liens à la figure maternelle, que l’enfant parvient à abandonner des comportements non désirables socialement mais qui lui procurent du plaisir.

Loeber (1991, voir Holland et al., 1993) affirme aussi qu’il existe une période critique durant l’enfance, qui assure l’apprentissage d’habiletés sociales et que des situations de déprivation durant cette période, par des événements comme la séparation d’avec la mère, la succession des figures maternelles et la pauvre qualité des soins, préfigurent des comportements antisociaux ultérieurs.


mardi 19 février 2013

Il était une fois....

... une femme qui adore l'écriture, les mots, les expressions de la langue francaise !
... un mère de famille qui aime partager les évènements importants de sa vie avec ses amis et sa famille !
... une femme et une mère qui a mis en pratique ses deux ''dadas'' durant plusieurs année en publiant des posts sur ce blog et même sur d'autres....
Et pourtant, une femme et une mère de famille qui n'a plus rien écrit depuis.... de très long mois !
Et ca lui manque.
Ca me manque !

Pourquoi ce long ''silence''?

Plus rien a dire ?
Non, notre vie est toujours remplie de plein d'évènements, heureux ou plus banales ou quelconques, mais qui se racontent quand même !

Plus le temps d'écrire ?
Un peu moins, c'est sûr, car gérer une entreprise en prend beaucoup ! Et veut veut pas ! les enfants grandissants !! ca demande plus de temps et d'investissement personnels aussi ! finit les couches ! bonjour la psychologie :)

Plus envie d'écrire ?
Oh non, vraiment pas... j'adore écrire ! je songe souvent (songer étant équivalent à rêver !!)  qu'un jour peut être, j'écrirai un livre :) Qui raconterait... je ne sais pas... mais qui serait écrit par moi :)

Alors quoi ?
Pourquoi ce silence ?? Pourquoi cette attente ?? Pourquoi...

Parce que, sûrement qu' :

* Après avoir raconté notre longue procédure d' immigration et ce qui nous y a amener
* Après avoir partagé notre installation dans notre pays d'adoption
* Après avoir relaté l'adaptation à cette nouvelle culture, avec tous les aléas que cela représente
* Après avoir expliqué la procédure d'adoption et avoir vécu l'attente au travers de l'écriture
* Après avoir conté cette nouvelle adaptation pour toute notre famille

Parce que, sûrement qu'après avoir relaté et partagé tant d'évènements heureux, foux, insolites, nouveaux, excitants, palpitants !

J'ai été découragée à l'idée de partager les difficultés que nous traversons ! Moins excitants à partager ! Moins palpitants à relaté ! Moins fou..moins insolites..moins heureux surtout  !!

Et de quelles difficultés s'agit il ?

De notre relation avec Tom !! Que l 'on peut qualifié de desastreuse sans crainte de se tromper sur le sens de ce terme !!! Aucune exagération ! Aucun doute ! Aucune fierté non plus....

Alors est ce que je reprends l'écriture ce soir pour me lamenter sur mon sort, sur notre sort ? Pour expliquer le tout en détail, du début à aujourd'hui ? Pour nous expliquer,  nous justifier, nous plaindre ?
Non, pas du tout !
Je reprends l'écriture parce que j'en ai envie, parce que ca me manque, et  parce que la situation que nous vivons n'etant déjà vraiment pas simple à vivre, et nous empêchant déjà de réaliser de nombreuses ''choses'', je ne la laisserai pas me gâcher le plaisir d'écrire encore plus longtemps !
Je me sentais le ''devoir'' de résumer mon ''absence''.
Je ne me sens pas le ''devoir'' de m'en justifier.

Toutefois, il y aura probablement des indices qui feront comprendre ici de là ''ce qui se passe'' au fil des posts, car j'ai très clairement  décidé qu'il était temps que je fasse tomber le voile ou en tout cas que j'arrête de me cacher derrière celui ci !
Trop longtemps je me suis dit que ces choses la ne se raconte pas, car trop longtemps j'ai cru que le problème c'était moi !! Et le chemin a été long, ardu, plein de bosses et de trous, je m'en suis pris plein la ''gueule pour pas un rond'', j'ai douté, j'ai pleuré, j'ai crié, je me suis remise en question de A à Z mille fois, j'ai poussé des murs, j'ai pris du recul, je me suis justifiée, je me suis retirée, je me suis tue, j'ai décroché .... mais LA STOP ! IL SUFFIT !
Je sais, j'ai compris, et j'ai ACCEPTÉ de me dire enfin que ce n'était pas Notre faute !
Et ce n'est pas de notre analyse à nous tout seul que nous pouvons enfin le dire : plusieurs professionnels de la santé mentale nous l'ont dit et confirmé !

Donc non, la vie au côté de Tom ne ressemble en rien à un long fleuve tranquile et loin de là !!!
Mais telle est notre réalité .... et pour l'instant, nous essayons de l'accepter.

OUffff... ca fait déjà du bien :)

La suite, au prochain épisode !!