(Trois-Rivières) La Trifluvienne Ginette Gauvreau, responsable des adoptions pour l'organisme Soleil des Nations en Haïti, a quitté bien plus qu'un pays dévasté dimanche, en rentrant au Canada. Elle a aussi tourné la page sur la plus grande partie de sa vie. Pour Mme Gauvreau, l'aventure en Haïti prendra en effet fin avec cette terrible catastrophe.
«C'est triste, parce que ma vie est là-bas. Mais le pays est complètement détruit et il faudra des années avant que tout ne revienne à peu près à la normale. D'ici là, ce sera la violence, les pillages, le chaos. J'étais sur le point de prendre ma retraite et de continuer à titre de bénévole, mais je devrai maintenant me trouver un autre projet de retraite. Je n'y retournerai que pour aller chercher les enfants, mais ce sera terminé ensuite», a confié Mme Gauvreau au Nouvelliste, hier soir.
Mardi dernier, elle se trouvait dans une épicerie quand le tremblement de terre s'est fait sentir.
«Je me suis carrément dit que c'était la fin du monde. Pour moi, si le monde devait finir, c'est à ça que ça ressemblerait. Heureusement que je n'étais pas dans mon appartement, car il a été complètement détruit. Je ne serais pas en train de vous parler en ce moment», souligne-t-elle.
C'est plutôt grâce à deux jeunes enfants qu'elle a eu la vie sauve. À la sortie de l'épicerie, deux petits avaient l'habitude d'attendre Mme Gauvreau.
Lorsqu'elle terminait de faire ses achats, les enfants voulaient toujours porter ses paquets jusque chez elle. En échange, elle leur donnait un dollar.
«Ce sont eux qui m'ont crié: «Viens madame Ginette, il faut se cacher». Ils m'ont entraîné plus loin en courant, parce qu'un édifice de 10 étages s'écroulait à côté de nous. Je n'en reviens pas, j'ai passé ma vie à aider ces enfants et en bout de ligne, ce sont eux qui m'ont sauvé la vie», souligne-t-elle.
Course contre la montre
De retour au pays depuis à peine quelques heures, la Trifluvienne s'est engagée dans une course contre la montre avec les autorités gouvernementales afin de ramener le plus d'enfants possible, le plus rapidement possible, au Canada.
Des 45 orphelins en processus d'adoption avec l'organisme, 20 étaient déjà légalement adoptés. «Pour les autres, il ne nous manquait qu'un papier ou deux. Mais là tout a été détruit et il va falloir que le gouvernement se montre compréhensif pour faciliter l'arrivée au pays de ces enfants», lance-t-elle.
Car si les documents légaux ont été dûment remplis, c'est plutôt pour la sécurité des enfants que Ginette Gauvreau s'inquiète actuellement.
«Pour le moment, les gens sont occupés à chercher leurs proches. Mais dans quelques jours, ils seront en mode survie et les violences et les pillages vont réellement commencer. Dans les crèches, on garde toujours des vivres et les gens le savent. On ne pourra pas assurer la sécurité des enfants indéfiniment», signale Ginette Gauvreau.
Cette dernière en a d'ailleurs eu la démonstration samedi, alors qu'elle se rendait en voiture à l'une des crèches de l'organisme, son véhicule bourré de vivres destinées aux orphelins. Une vingtaine de personnes ont tenté d'arrêter le véhicule et de s'emparer de ce qu'il contenait.
Quant à elle, Ginette Gauvreau se donne encore plusieurs jours avant de se remettre totalement sur pied. «Mon coeur va mal. J'ai des étourdissements. Il ne faut pas que je regarde le plancher car j'ai toujours l'impression qu'il vibre. À chaque secousse que nous sentions, je me disais que la terre allait fendre en deux et que nous tomberions dedans», se souvient-elle.
«C'est triste, parce que ma vie est là-bas. Mais le pays est complètement détruit et il faudra des années avant que tout ne revienne à peu près à la normale. D'ici là, ce sera la violence, les pillages, le chaos. J'étais sur le point de prendre ma retraite et de continuer à titre de bénévole, mais je devrai maintenant me trouver un autre projet de retraite. Je n'y retournerai que pour aller chercher les enfants, mais ce sera terminé ensuite», a confié Mme Gauvreau au Nouvelliste, hier soir.
Mardi dernier, elle se trouvait dans une épicerie quand le tremblement de terre s'est fait sentir.
«Je me suis carrément dit que c'était la fin du monde. Pour moi, si le monde devait finir, c'est à ça que ça ressemblerait. Heureusement que je n'étais pas dans mon appartement, car il a été complètement détruit. Je ne serais pas en train de vous parler en ce moment», souligne-t-elle.
C'est plutôt grâce à deux jeunes enfants qu'elle a eu la vie sauve. À la sortie de l'épicerie, deux petits avaient l'habitude d'attendre Mme Gauvreau.
Lorsqu'elle terminait de faire ses achats, les enfants voulaient toujours porter ses paquets jusque chez elle. En échange, elle leur donnait un dollar.
«Ce sont eux qui m'ont crié: «Viens madame Ginette, il faut se cacher». Ils m'ont entraîné plus loin en courant, parce qu'un édifice de 10 étages s'écroulait à côté de nous. Je n'en reviens pas, j'ai passé ma vie à aider ces enfants et en bout de ligne, ce sont eux qui m'ont sauvé la vie», souligne-t-elle.
Course contre la montre
De retour au pays depuis à peine quelques heures, la Trifluvienne s'est engagée dans une course contre la montre avec les autorités gouvernementales afin de ramener le plus d'enfants possible, le plus rapidement possible, au Canada.
Des 45 orphelins en processus d'adoption avec l'organisme, 20 étaient déjà légalement adoptés. «Pour les autres, il ne nous manquait qu'un papier ou deux. Mais là tout a été détruit et il va falloir que le gouvernement se montre compréhensif pour faciliter l'arrivée au pays de ces enfants», lance-t-elle.
Car si les documents légaux ont été dûment remplis, c'est plutôt pour la sécurité des enfants que Ginette Gauvreau s'inquiète actuellement.
«Pour le moment, les gens sont occupés à chercher leurs proches. Mais dans quelques jours, ils seront en mode survie et les violences et les pillages vont réellement commencer. Dans les crèches, on garde toujours des vivres et les gens le savent. On ne pourra pas assurer la sécurité des enfants indéfiniment», signale Ginette Gauvreau.
Cette dernière en a d'ailleurs eu la démonstration samedi, alors qu'elle se rendait en voiture à l'une des crèches de l'organisme, son véhicule bourré de vivres destinées aux orphelins. Une vingtaine de personnes ont tenté d'arrêter le véhicule et de s'emparer de ce qu'il contenait.
Quant à elle, Ginette Gauvreau se donne encore plusieurs jours avant de se remettre totalement sur pied. «Mon coeur va mal. J'ai des étourdissements. Il ne faut pas que je regarde le plancher car j'ai toujours l'impression qu'il vibre. À chaque secousse que nous sentions, je me disais que la terre allait fendre en deux et que nous tomberions dedans», se souvient-elle.
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